[Social] Au Fleix, le Département vient d’inaugurer un nouveau bâtiment de la Maison d’enfants à caractère social, destinée à accueillir des enfants placés de 6 à 18 ans, avant de les amener vers plus d’autonomie.
Beaucoup de pelouse, un terrain de foot, un gymnase à la façade décorée d’un bonsaï en graffiti… Le site de la maison d’enfants à caractère social (Mecs) du Fleix, situé en pleine campagne, juste avant le bourg, respire la mise au vert, le lieu idéal pour le genre de parenthèse dont ses jeunes pensionnaires ont besoin.
En plus, après deux ans de travaux et 6 M€ investis, la Mecs du Fleix peut désormais se targuer de disposer d’un nouveau bâtiment, pensé pour installer les enfants et adolescents qui y résident dans le meilleur environnement possible. « Précédemment, le bâtiment comprenait un dortoir. Désormais, il est divisé en trois parties pour correspondre aux trois tranches d’âge que nous accueillons, explique le directeur de la structure, Alain Boissier. Il est ainsi plus adapté aux besoins de chaque enfant, en lui permettant d’avoir un espace de vie individuel.«
Des chambres individuelles, avec douche et WC, couplées à des espaces collectif comme le coin restauration ou télé assurent un équilibre entre la vie de groupe et des temps propices pour s’isoler. « La force de ce bâtiment, c’est le passage. Quand on arrive en limite d’âge du groupe des petits, on passe sur le groupe des moyens et ainsi de suite. Comme pour le principe de la scolarité quand on change de classe« , détaille Alain Boissier.
« La situation s’est dégradée »
À l’instar de la Mecs de Bergerac, qui a elle aussi inauguré un nouveau bâtiment, la Mecs du Fleix a non seulement pour vocation de protéger ces mineurs mais aussi de les accompagner vers l’autonomie. « Notre but est de favoriser le lien avec l’extérieur. C’est pourquoi les enfants sont inscrits à l’école locale et que les jeunes sont intégrés à des clubs de sport environnants comme le club de foot« , rapporte encore le directeur de la Mecs du Fleix.
« Ce qui se passe maintenant, dans leur enfance et leur adolescence, influencera le reste de leur vie. C’est pourquoi le plus grand soin doit être apporté à ces périodes« , a souligné Germinal Peiro, président du Département en charge de l’ASE (Aide sociale à l’enfance) avant de préciser : « La situation sociale s’est dégradée. En dix ans, le nombre d’enfants placés est passé de 700 à 1 700.«