« L’artisanat s’adapte »

23,6 % des artisans français ont modifié leur façon de gérer leur entreprise dans les six derniers mois. (Ph. archives Réussir le Périgord)

À l’occasion de son point presse de rentrée, Gérard Gomez, président de la CMA Nouvelle-Aquitaine, a présenté les résultats d’une étude nationale menée auprès des ressortissants des Chambres de métiers et de l’artisanat. 73 % des artisans interrogés prévoient que leur activité devrait se stabiliser ou s’améliorer au cours des six prochains mois, malgré une dégradation généralisée de la situation
économique.

Face au contexte actuel, les artisans sont combatifs et veulent poursuivre leur activité. Ils se concentrent sur leur activité pour pérenniser l’entreprise et faire face aux principales difficultés rencontrées : la hausse du prix du carburant (pour 28,5 % d’entre eux), la reprise de l’inflation (18,8 %) ou encore la difficulté d’approvisionnement en matières premières (12,8 %). 

L’étude révèle que, sur les six derniers mois, 23,6 % d’entre eux ont modifié ou développé la façon de gérer leur entreprise. Ceux qui ont fait évoluer leur activité ont investi dans de nombreux domaines, notamment dans la transition écologique. Ils ont également été plus d’un quart à continuer à se former pendant la crise, principalement dans les secteurs des services et de la fabrication. « Les crises s’enchaînent mais l’artisanat est un secteur qui sait s’adapter aux mutations et prendre les mesures efficaces pour préserver l’activité. Quel que soit le contexte qui bouscule leur quotidien, les artisans sont agiles », a rappelé Gérard Gomez.

Un important manque de main-d’œuvre

L’artisanat néo-aquitain, qui représente 184 000 entreprises (dont 5 000 supplémentaires au premier semestre 2022), 200 000 actifs et 30 milliards d’euros de chiffre d’affaires, reste un secteur en tension, notamment au niveau du recrutement. Le manque de main-d’œuvre est toujours présent et devient critique. En effet, un quart des entreprises se dit prêt à recruter, l’équivalent de 40 000 emplois en Nouvelle-Aquitaine. 

« Une première réponse, c’est la formation par apprentissage qui constitue un levier efficace pour pallier le manque de main-d’œuvre qualifiée. Dans ce domaine, la CMA Nouvelle-Aquitaine est très active puisque nous formons près d’un quart des apprentis dans notre région », a souligné le président.

Un tiers des chefs d’entreprises artisanales dit avoir des besoins de formation, principalement dans le numérique, la gestion de l’entreprise, la compréhension des réglementations, mais surtout dans la pratique de leur métier pour sécuriser au mieux leur activité. « Nous sommes véritablement sur une tendance de fond. Les chefs d’entreprises artisanales ont compris que pour faire évoluer leur structure, il faut s’adapter en se formant régulièrement. Le rôle de la CMA est de les accompagner et d’être au plus près de leurs besoins pour passer des caps et appréhender l’avenir », a commenté Gérard Gomez.

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