Le dépistage : un acte qui sauve

SANTÉ. À l’occasion du lancement de Mars Bleu, consacré à la sensibilisation du cancer colorectal, le Centre des dépistages des cancers de Nouvelle-Aquitaine a présenté le nouveau plan d’actions.

Vanessa Richier, médecin coordinateur territorial, au Centre de coordination Nouvelle-Aquitaine du dépistage des cancers.

À quelques jours du lancement de Mars Bleu, le Centre régional de coordination des dépistages des cancers (CRCDC) avait réuni, dans les locaux de l’Agence régionale de santé de Périgueux, les acteurs de la prévention santé. L’objectif était de présenter une nouvelle stratégie pour le dépistage du cancer colorectal. 

Cette pathologie touche chaque année en France près de 17 000 hommes et femmes âgés de 50 à 74 ans. Sur le plan des dépistages, la Dordogne est en retard par rapport à la moyenne nationale. Le taux de participation de la campagne 2021-2022 dans le département était de 29,3 % contre 32,5 % à l’échelle nationale, d’où l’importance d’une bonne coordination entre ces professionnels. Le dépistage permet d’éviter chaque année 255 décès en Nouvelle-Aquitaine.

La nouveauté de cette année pour Mars Bleu est l’entrée en jeu des pharmacies, habilitées depuis avril 2022 à proposer des tests de dépistage. Ils viennent compléter une offre de soin dans laquelle l’accès à un médecin traitant n’est pas toujours facile. 113 pharmaciens périgourdins, dans 79 officines, sont ainsi formés autour de l’enjeu du dépistage. L’autre axe de cette campagne est la définition d’un « plan de bataille » pour cibler les populations prioritaires. Le Sarladais est la zone du département où l’adhésion aux campagnes est la plus faible.

Un accès aux tests plus facile

L’autre nouveauté de cette campagne est l’accès plus facile aux kits de dépistage. Désormais, outre le médecin traitant, deux possibilités s’offrent aux patients ciblés : ils peuvent soit commander le test sur le site monkit.depistage-colorectal.fr, soit se rendre en pharmacie. C’est un test qui se fait seul chez soi via un recueil de selles sur lesquelles on fait un écouvillonnage. Le tout est ensuite envoyé au laboratoire par La Poste. L’opération est prise en charge à 100 % par l’assurance maladie. 

« Notre travail est de vérifier que les résultats anormaux sont bien suivis d’examens médicaux. Seuls 3 % des tests sont positifs et nécessitent une coloscopie », précise Vanessa Richier, médecin coordinateur au CRCDC. Selon elle, la Dordogne est dotée de dix gastro-entérologues dont le délai moyen d’attente est de trois mois. Neuf cancers sur dix se guérissent. Le dépistage est donc un acte qui sauve. 

EN CHIFFRES

255 décès évités chaque année grâce au dépistage en Nouvelle-Aquitaine

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