L’ampleur nationale

Arrivée des tracteurs à Villabé (Essonne), pour bloquer l’autoroute A6, lundi 29 janvier. Un relais a été organisé par les responsables syndicaux pour passer nuit et jour sur place. (Ph. Horizons/H.C.)

À Caen, les bouchons du périph’ prennent une tournure inhabituelle. (Ph. L. M.)
Dans l’Eure, les tracteurs sont sortis des routes de campagne et gagnent le bitume. (Ph. D. Phiquepron)
Bayeux. Comme partout ailleurs, des convois de tracteurs bloquent les axes routiers. (Ph. AMPD)
Mercredi 31 janvier, 90 tracteurs et 250 agriculteurs marnais sont partis dans la nuit en plusieurs convois depuis Thillois, Dormans et Maclaunay près de Monmirail pour relayer leurs collègues au blocage de l’autoroute A4 près de Paris, à Jossigny. Pour rappel, les 12 départements membres du réseau FNSEA et JA ont entamé, depuis lundi, un siège de la capitale pour une durée indéterminée. (Ph. FDSEA 51)

RÉACTIONS

Adra 24

L’Adra 24 (Association de défense des retraités agricoles) apporte son soutien, sa solidarité totale aux agriculteurs.

Elle souhaite que ces manifestations leur permettent d’obtenir satisfaction à leurs justes revendications : un meilleur revenu grâce à des prix rémunérateurs, moins de tracasseries administratives qui les étranglent, une meilleure visibilité dans la perspective de transmission des exploitations agricoles.

Que ce combat mette fin à ce ras-le-bol généré par une forte pression sur l’exercice du métier d’agriculteur, qui conduit à ce mal-être paysan. L’agriculteur doit retrouver son rôle, nourrir les populations, avec sérénité.

Fédération des chasseurs 24 

Michel Amblard, président de La Fédération départementale des chasseurs de la Dordogne, et son conseil d’administration tiennent à apporter tout leur soutien aux agriculteurs dans leur mobilisation.

L’agriculture périgourdine subit ces dernières années d’importantes crises : tuberculose bovine, influenza aviaire et autres problèmes fragilisant grandement nos territoires ruraux.

L’agriculture est un métier, la chasse un loisir, notre point commun : la passion. Les agriculteurs cultivent, façonnent, entretiennent les territoires sur lesquels les chasseurs évoluent.

Vous vous êtes levés pour faire entendre le bon sens :

• face à une Commission européenne totalement hors-sol qui souvent refuse de considérer ce qui anime les territoires et préoccupe les peuples qu’elle administre. L’incompréhension et la remise en cause constante de nos chasses traditionnelles (alouettes et palombes), ancrées au plus profond de nos territoires en sont un exemple ;

• face à un législateur français qui dit entendre sa ruralité mais ne manque aucune occasion de sur-transposer les normes européennes que les autres pays appliquent a minima ;

• face à des pouvoirs publics qui entendent mais confortent chaque jour un peu plus des politiques environnementalistes que seuls ceux qui n’ont jamais connu la réalité de la terre peuvent soutenir ;

• face à des opposants idéologiques dont la couleur est, pour les plus parvenus, peut-être plus un prétexte qu’une réelle cause naturaliste.

Parce que nous affrontons les mêmes au quotidien, parce que nous voulons vivre de nos métiers et vivre nos passions, les chasseurs de Dordogne vous apportent leur soutien !

Fédération nationale des Cuma

La Fédération nationale des Cuma (FNCuma), au nom des groupes d’agriculteurs qu’elle représente,
s’associe à la saturation générale face à des charges et normes toujours plus lourdes.

Les coopératives d’utilisation de matériel agricole (Cuma) sont des structures bénévoles, pilotées par les agriculteurs qui donnent de leur temps. C’est un facteur qu’oublient systématiquement les politiques publiques toujours plus contraignantes. Avec 670 MÄ de chiffre d’affaires exclusivement facturés aux agriculteurs adhérents et ce, sans objectif de rentabilité, la FNCuma appelle à donner de l’air aux groupes d’agriculteurs.

Depuis plusieurs années et la crise en Ukraine, les Cuma sont impactées par la flambée des prix des matériels agricoles et celle des prix de l’énergie, la fin programmée du GNR et la forte hausse des taux d’intérêt. Matthieu Goehry, président de la FNCuma, rappelle que “nous subissons l’inflation sans que notre fonctionnement appuyé sur le bénévolat des agriculteurs soit soutenu”.

À ce stade, aucune compensation pour les Cuma n’a été prévue par les pouvoirs publics. Les Cuma sont traitées comme n’importe quelle grosse société, avec des réglementations peu adaptées. Pour Matthieu Goehry, “c’est l’étouffement des groupes d’agriculteurs qu’on risque, alors qu’ils sont un maillon essentiel pour la compétitivité agricole ou l’adaptation des pratiques”.

La FNCuma demande au gouvernement et à ses administrations de donner un bol d’air aux groupes d’agriculteurs en Cuma par des mesures de soutien et de simplification, dans le cadre du projet de loi d’orientation et d’avenir pour l’agriculture et le projet de loi de finances.

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