COMMERCE. Le site Cap’Artisans, à Coulounieix-Chamiers, vient d’accueillir sa troisième locataire. Bâti dans un environnement sécurisé, il compte sept box libres pour permettre d’installer encore des artisans.

Pour l’instant, ils ne sont que trois. Trois artisans aux profils bien différents, qui ont chacun pris place dans un des box du site Cap’Artisans. Dernière arrivée en date, Elina Dupuy, maroquinière, à qui le maire de Coulounieix-Chamiers, Thierry Cipierre, a officiellement remis ses clés de locataire, mercredi 22 mars. Elina rejoint ainsi Maric Vauthier, menuisier fabricant, et Olivier Simoes, plaquiste.

Des trois, pour l’instant, c’est elle qui va s’installer dans le plus grand des box, 115 m2. Ça ne sera rien de trop à en croire la jeune cheffe d’entreprise. « J’ai une pareuse, une ponceuse, une machine de marquage à chaud qui sont actuellement à droite à gauche. Je vais tout rapatrier ici parce que créer chez moi, ce n’est pas possible », explique celle qui rêvait depuis longtemps de s’installer à son compte. Dans ce local, tout a été pensé pour que les artisans se sentent rapidement chez eux. Elina va donc pouvoir installer son atelier, un bureau, et même aménager un espace de démonstration « pour que les clients qui veulent voir mon travail puissent venir ».

Ses deux voisins, qui l’ont précédée de quelques mois dans leur emménagement, ont eux aussi trouvé leurs marques.

Olivier Simoes, qui a créé son entreprise de plaquiste-isolation en 2011, cherchait un endroit qui lui serve de dépôt. Avec ce box, il a trouvé l’outil idéal. « Je suis très content d’être ici car l’emplacement de ce box est situé juste à côté du siège de mon entreprise. Avec ces 110 m2, nous sommes parfaitement installés », s’est réjoui le jeune artisan, qui se satisfait d’être locataire : « Certes, ça me fait une charge en plus mais finalement, je m’y retrouve car j’économise sur les trajets en ayant mes plaques sur place ». Lui et les six salariés de son entreprise accèdent régulièrement au box de Cap’Artisans, amenant ainsi la vie et le passage tant espéré par la Ville de Coulounieix-Chamiers comme par la communauté d’agglomération du Grand Périgueux, également porteuse du projet avec l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT).

Loyers sous le marché

Le pôle artisanal a en effet été élaboré dans le cadre du projet de renouvellement urbain “Chamiers cœur de ville 2025”. « Attirer des artisans revient à créer de l’emploi en même temps que l’on réhabilite le quartier », s’est félicité Thierry Cipierre avant d’énumérer les autres démarches engagées pour dynamiser sa commune : « Nous avons rebâti un quartier, travaillé à la mixité sociale avec la maison de quartier Claudie Haigneré, constamment pleine, le centre social Saint-Exupéry ainsi que le centre de santé et, enfin, un pôle sportif avec le gymnase qui sera prêt en 2025. »

Cap’Artisans s’inscrit dans la continuité de toutes ces actions, avec une vocation bien spécifique : « Renforcer la dimension artisanale du secteur ». Sur les 12 box, sept sont encore disponibles pour des surfaces comprises entre 75 et 115 m2. Avec cinq ou six mètres de hauteur de plafond, les locaux sont adaptés à tous les corps de métiers. Chauffés par aérothermie, ils peuvent être aménagés en atelier ou avec un bureau en mezzanine, et sont équipés de sanitaires individuels et d’un interphone. Pour tout cela, les locataires bénéficient de conditions locatives avantageuses puisque les loyers annuels commencent à 50 Ä/m2 pour des baux commerciaux de trois, six ou neuf ans.

Participation globale

Pour encourager l’égalité des chances d’accès à l’emploi via l’implantation du site Cap’Artisans, l’ANCT, l’Anru (Agence nationale pour la rénovation urbaine) et le Grand Périgueux ont participé à son financement, mais aussi la Région ainsi que le Département, l’Europe et la Ville de Coulounieix-
Chamiers. Le tout pour un montant de presque trois millions d’euros hors taxes. Chaque artisan locataire a également signé une charte d’engagement pour favoriser l’employabilité locale et l’accès à l’alternance pour les jeunes.

POINT DE VUE

Maric Vauthier, menuisier, locataire Cap’Artisans

Ancien ingénieur chez Amazon en région parisienne, je me suis reconverti dans la menuiserie il y a quatre ans. J’ai commencé dans le sud du département, dans une maison familiale retapée. Mon atelier était installé dans une cuisine d’été de 20 m². La condition pour venir en ville était de trouver un local. Ici, c’est le bon compromis. Le prix est en dessous de ceux du marché et j’ai 100 m². Je peux stocker mes machines et mon bois.