Une vision d’avenir

Les transports Lachaud ont investi dans des camions circulant au colza. L’objectif est de verdir la flotte de véhicules. (Ph. T. Mercier)

Le groupe Lachaud, implanté à Villetoureix, est une entreprise familiale spécialisée dans le transport, à la fois de personnes et de marchandises. Un savoir-faire qui se perpétue de père en fils.

Chez les Lachaud, le transport est une affaire de famille. « Mon père a toujours voulu être chauffeur ou transporteur. Cette opportunité s’est présentée en 1969 lorsque le lycée de Ribérac a vu le jour. Le Département cherchait des opérateurs pour transporter les élèves et c’est ainsi que l’aventure a débuté chez nous », relate Didier Lachaud, actuel dirigeant du groupe du même nom. Ce natif de Ribérac est, lui, entré dans le métier en 1989, en association avec Raymond Valade ; il installe alors ses bureaux à Villetoureix. « Raymond avait atteint l’âge de la retraite et souhaitait vendre son affaire. Il m’a proposé de m’associer avec lui en vue d’une cession. J’ai ainsi collaboré avec lui jusqu’en 1994 », ajoute-t-il. Dans le même temps, ce chef d’entreprise crée, en 1991, la société Lachaud voyages « qui était une suite des Voyages Lachaud de mon père », indique-t-il.

Une entreprise multiservices

Aujourd’hui, la société se compose de trois entités. La première est la holding qui porte le groupe Lachaud. Celle-ci propose du stockage de palettes et de bobines de papiers dans un entrepôt de 2 000 m2. Cette maison mère possède deux autres filiales : Lachaud transport et Lachaud voyages. « Avec Lachaud transports, nous proposons du transit de marchandises, avec 49 salariés pour un ensemble routier de 40 moteurs (tracteurs et porteurs, ndlr) », détaille Didier Lachaud. 

L’entreprise travaille pour des enseignes de la grande distribution dans l’agroalimentaire, des magasins d’ameublement, des PME comme la papeterie Condat et des coopératives telles que la Périgourdine. Lachaud transports réalise chaque année quatre millions de kilomètres pour un chiffre d’affaires de 6 Me. « Tous les ans, nous augmentons nos résultats de 3 voire 4 %. C’est particulièrement vrai cette année, avec l’augmentation du prix du carburant qui est répercutée sur le pied de facture de nos clients », explique le directeur général qui se dit satisfait d’un tel résultat, dans un contexte économique de plus en plus tendu. 

En ce qui concerne Lachaud voyages, 35 autocars sont disponibles pour des prestations de transport de loisirs mais aussi du scolaire. Ces services sont assurés par 30 collaborateurs. « Avant la Covid, le chiffre d’affaires de notre activité sur cette branche se partageait entre 60 % de transport scolaire et 40 % pour le tourisme. Pendant deux ans, nous sommes passés à 100 % de scolaire pour revenir aujourd’hui à 80 % de scolaire et 20 % de tourisme », calcule-t-il. La difficulté aujourd’hui, ce sont les durées d’excursions qui se sont réduites : d’une semaine avant la pandémie, à un ou deux jours actuellement. 

« Un contexte qui demande d’être beaucoup plus réactif qu’avant. C’est d’ailleurs pour ces raisons que nous ne sommes plus organisateurs de voyages, ce qui était pourtant notre cœur de métier avec cette filiale. Mais c’est devenu trop compliqué. Nous nous contentons de vendre du kilomètre », constate Didier Lachaud. Sa filiale voyage commercialise près d’un million de kilomètres par an.

L’innovation en ligne de mire

Il y a deux mois, son groupe a investi dans des camions roulant exclusivement au colza (B 100). « Cet investissement répond à la fois à la demande de l’un de nos clients et permet aussi de verdir notre flotte de véhicules. Nous rentrons par ailleurs dans les normes antipollution de la vignette Crit’Air 1, obligatoire pour circuler dans certaines grandes villes comme Paris », se réjouit le dirigeant qui estime être « le premier à investir dans ces modèles de véhicules ». Il a pour cela dû installer une pompe spécifique car le B 100 n’est pour le moment pas homologué à la vente grand public. 

« À terme, si la demande est au rendez-vous, nous envisageons d’investir dans d’autres camions roulant au B 100. Mais l’urgence est d’arriver à contenir l’augmentation des matières premières pour que l’entreprise reste rentable », conclut Didier Lachaud.

Didier Lachaud conduit une entreprise qui a su s’imposer dans un marché du transport très concurrentiel. (Ph. T. Mercier)
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