Un nouvel horizon pour le 7e art

Rafael Maestro, directeur de Ciné Passion (au premier plan), a présenté le projet de studios de cinéma en compagnie de l’ensemble des parties prenantes du dossier. (Ph. Conseil départemental)

CULTURE. Mardi 8 novembre, à Sarlat, a eu lieu la présentation du projet de création de studios de cinéma sur le site de France Tabac. Un projet de 28 000 m2 au service du développement économique.

Silence, moteur, action ! Ces ordres bien connus sur les plateaux de tournages vont-ils bientôt être donnés à Sarlat ? C’est ce qui semble se dessiner avec le projet de création de studios de cinéma qui devraient s’implanter sur l’ancien site de France Tabac. 

La Dordogne est historiquement une terre d’accueil pour les tournages depuis 1928, mais il y a aujourd’hui un écueil à cette dynamique : le manque d’espace pour réaliser des tournages en intérieur. D’où l’idée pour les porteurs de projet de transformer le site de France Tabac, d’une surface de 10 hectares, en studios de cinéma.

Pour arriver à un tel dossier, la Société d’économie mixte d’équipement du Périgord, qui porte ce sujet avec Ciné Passion, a répondu cette année à un appel à projet dans le cadre de France 2030, un programme d’investissement voulu par l’État dont l’un des volets prévoit le soutien à l’économie créative, à travers le déploiement de dix studios de cinéma dans toute la France d’ici trois ans. « L’Espagne, l’Italie et les Britanniques disposent de tels outils qui n’existent pas chez nous. Or, les demandes des plateformes comme Netflix n’ont jamais été aussi fortes. La France se doit d’y répondre. À ce jour, nous n’avons jamais autant consommé d’images », estime Rafael Maestro, directeur de Ciné Passion. 

28 000 m2 pour la création

Un dossier monté en quelques mois comportant trois phases : une première doit permettre la création de studios afin d’attirer l’intérêt des producteurs internationaux. La seconde prévoit la réalisation d’un pôle formation et ressourcerie en lien avec les filières professionnelles du département. « Ce qui nous permet d’affirmer aux producteurs que nous disposons dans le département de main-d’œuvre technique qualifiée nécessaire à leurs tournages. Mais aussi d’offrir une nouvelle perspective de développement à ces métiers en tension », ajoute le directeur de Ciné Passion. 

Enfin, la troisième phase de ce projet concerne le stockage des éléments de tournage qui pourraient être réutilisés par d’autres productions, transformés, le cas échéant, ou recyclés. C’est un espace total de 28 000 m2 au service de la création qui est proposé dans ce projet. Le financement total du dossier à Sarlat n’a pas été dévoilé mais Ciné Passion espère pouvoir s’appuyer sur le soutien financier du Centre national du cinéma qui dispose, pour le développement de ces projets, d’une enveloppe de 300 millions d’euros pour aider 10 dossiers à hauteur de 30 % du coût total. Ce projet, intitulé France Tabac, a été dévoilé durant la 31e édition du festival du film de Sarlat afin de susciter l’intérêt de partenaires privés. Il faut désormais attendre la fin de l’année pour connaître l’issue finale du dossier.

En chiffres

150 jours de tournages chaque année en Dordogne

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