« Intensifier la dynamique »

La Chambre d’agriculture doit apporter une contribution au guide pratique en matière d’agrivoltaïsme. (Ph. L. Roth)

Le pôle départemental des énergies renouvelables s’est réuni pour la première fois le 6 octobre. Il rassemble les services de l’État et les acteurs locaux pour accompagner les porteurs de projets.

18,4 % des besoins énergétiques de la Dordogne sont aujourd’hui couverts par les énergies renouvelables. La préfecture entend bien améliorer ce résultat, inférieur aux niveaux atteints par la Région (26,6 %) et le pays (19,1 %). « Nous voulons intensifier une dynamique déjà à l’œuvre », a confirmé, jeudi 6 octobre, Jean-Sébastien Lamontagne, préfet, en marge de la première réunion du Pôle départemental des énergies renouvelables, qui signait aussi sa création. Il rassemble services de l’État, instances politiques et acteurs locaux parties prenantes : Chambre d’agriculture, Syndicat des énergies (SDE 24), EPCI (établissements publics de coopération intercommunale), asso-
ciations de protection de l’environnement, fédérations représentant les porteurs de projets… « Nous réunirons ce pôle départemental chaque année pour dresser un état des lieux, filière par filière, et vérifier la trajectoire des énergies renouvelables en Dordogne, avec l’objectif d’aller vers 50 % des besoins énergétiques couverts en 2030 », prévoit le préfet. 

Lors de cette réunion a été présentée la première version d’un guide pratique pour le développement des énergies renouvelables, à destination des porteurs de projets, dans trois grands domaines : la méthanisation, le photovoltaïque (au sol ou sur des bâtiments) et l’éolien terrestre. « Ce guide rappelle la réglementation et va au-delà, puisqu’il propose des recommandations, sur la localisation, la taille des projets, etc. », a expliqué Jean-Sébastien Lamontagne. Si aucun seuil n’est fixé par la loi, le département est « plus propice à des projets de petite à moyenne taille », a insisté le représentant de l’État, qui préconise, pour une meilleure acceptabilité des projets, une démarche « transparente dès le début, en associant les élus locaux et les habitants ». 

La place limitée de l’éolien

Une précision d’autant plus d’actualité que des associations d’opposants aux éoliennes étaient réunies devant la préfecture au même moment pour manifester leur inquiétude à propos de leur implantation en Dordogne. Une cartographie des zones où de tels projets pourraient voir le jour est disponible dans le guide pratique. Croisant des critères environnementaux, réglementaires, patrimoniaux, elle classifie 99 km2, soit 1 % de la superficie totale du département, “sans enjeux identifiés” ou “à enjeux modérés”, ce qui signifie qu’il est possible d’y installer des éoliennes. « Mais chaque projet sera examiné au cas par cas », rappelle le préfet. 

Vu les caractéristiques du département, notamment son habitat dispersé, alors qu’il est interdit de construire des éoliennes à moins de 500 m de toute habitation, « l’éolien ne pourra avoir qu’une place limitée en Dordogne et l’enjeu aujourd’hui est plutôt d’aller vers le photovoltaïque et la méthanisation », a souligné Jean-Sébastien Lamontagne. S’ouvre désormais, jusqu’au 30 novembre,
une phase de consultation durant laquelle « ceux qui voudraient contribuer à la démarche peuvent lire le guide et réagir à son contenu » via le site de la préfecture et l’adresse mail pref-consultationENR@dordogne.gouv.fr

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