Les pompiers intègrent leur nouvelle caserne

La caserne, construite à partir de 2024, s'étend sur 4 200 m2, soit presque le double de l'ancien site, rue Junien Rabier. (Ph. A. Merlingeas)

[Bergerac] Les pompiers de Bergerac ont déménagé le 10 décembre dans un bâtiment neuf, près de la rocade.

Prévue depuis plusieurs années, la nouvelle caserne ZA Les Sardines, près de la rocade de Bergerac, était très attendue par les pompiers de la ville. Forcément, il y avait quand même de l’émotion, mercredi 10 décembre, au matin après la descente des couleurs, quand les professionnels ont quitté l’ancienne caserne, rue Junien Rabier (au Foirail), avec une trentaine de véhicules opérationnels pour défiler en centre-ville vers leur nouveau point de chute, rue Aline Delayen.  » Le Sdis 24 a étudié depuis 2013 la modernisation du centre de secours de Bergerac « , a rappelé Germinal Peiro, qui avait mis sa casquette de président du Sdis 24, le 9 décembre pour la présentation du nouveau bâtiment. Il s’agit d’un centre de premier appel pour 39 communes du bassin bergeracois. Il est le siège de plusieurs spécialités : les risques technologiques, les secours en milieux périlleux et les risques nautiques. L’ancien centre de secours, construit en 1964, avait atteint ses limites fonctionnelles. Le service a alors décidé de construire un nouvel équipement, facile d’accès et situé sur un axe de circulation rapide, bien dimensionné et capable d’accueillir d’éventuelles extensions.

Améliorer l’efficacité des services et moderniser l’image de l’institution faisaient partie des objectifs de la mise en œuvre de ce centre flambant neuf.  » La force des sapeurs-pompiers est la réaction. En quelques minutes, ils sont capables d’intervenir « , a expliqué le président du Sdis 24. Au 5 décembre, le centre avait réalisé 6 492 sorties d’engins, pour 4 940 interventions. 4 899 concernaient le secours à personne, 591 des incendies et autant pour le secours routier.

Un lieu fonctionnel

Le terrain, cédé gratuitement par la Communauté d’agglomération bergeracoise, fait 18 000 m2. Il accueillera 55 sapeurs-pompiers professionnels, 120 volontaires, 25 jeunes sapeurs-pompiers et 33 véhicules opérationnels. La surface du bâtiment au sol est de 4 200 m2 contre 2 400 m2 pour l’ancienne caserne. Les locaux administratifs sont conçus sur deux niveaux. Il faut ajouter les locaux d’hébergement et même un city stade et un parcours de santé aménagé en extérieur. Le cabinet d’architecture Archi Studio a cherché à réaliser un bâtiment efficace, fonctionnel et esthétique en faisant travailler 90 % d’entreprises locales.  » La caserne est la deuxième maison du sapeur-pompier, il faut qu’il s’y sente bien. Ici, je crois que tout est réuni. Elle est fonctionnelle, sans luxe ostentatoire « , a expliqué le contrôleur général, Alain Rivière.  » Dans l’ancien centre, il y avait une seule douche et pas de toilettes dans le vestiaire des femmes. Les hommes avaient trois douches quand, en moyenne, on compte entre 12 et 14 personnes de garde « , a raconté Nicolas Seignobosc, chef du centre, pour illustrer les manques dans l’ancien site. Le dimensionnement n’était plus adapté. L’ancien centre n’arrivait plus à accueillir certains véhicules, même à l’extérieur.

La caserne sera conforme à la loi relative à la transition énergétique et la croissance verte avec une isolation performante et des brise-soleil. Elle sera équipée de panneaux photovoltaïques en autoconsommation et revente d’électricité, de panneaux solaires pour chauffer l’eau des sanitaires, d’une cuve de récupération d’eau de pluie de 10 000 litres pour laver les véhicules et les équipements et d’une pompe à chaleur. Le montant définitif du projet s’élève à 8,698 M€. Il a été cofinancé par les communes couvertes par le centre, à hauteur de 50 % du montant prévisionnel défini en février 2018. Le reste était à la charge du Sdis 24, soit 76 % de l’investissement final, à cause d’un surcoût de 2 M€, conséquence de l’inflation des coûts de construction.  » En Dordogne, le Sdis est financé par le Conseil départemental à hauteur de 53 % et 47 % pour les communes « , a précisé Germinal Peiro. En plus de fournir le terrain, l’agglomération a également réalisé la voirie de desserte et certains réseaux. Jonathan Prioleaud, maire de Bergerac, a indiqué que l’investissement pour la ville s’élevait à 1 M€.  » Cet outil répond à un besoin croissant de la population « , a-t-il précisé, remerciant le président du Département d’avoir tenu sa promesse de construire la caserne durant ce mandat.  » C’est bien qu’on l’ait fait maintenant ; peut-être qu’on ne le ferait pas demain « , a indiqué Frédéric Delmarès, président de l’agglomération.

Quant au devenir de l’ancienne caserne, le maire de Bergerac a expliqué que la question se posera après les élections municipales.  » En attendant, elle sera prêtée aux gendarmes du Bergeracois pour réaliser des exercices « , a-t-il révélé.

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