Une ministre à l’écoute des maires

Sonia Backès a promis de faire remonter les propositions des maires pour réduire leurs difficultés. (Ph. L. R.)

VIOLENCES. En visite dans le département, Sonia Backès, secrétaire d’État en charge de la Citoyenneté, a rencontré plusieurs élus ruraux de Dordogne et a pu échanger avec eux sur leurs difficultés quotidiennes.

Elle est venue en Dordogne, notamment pour « avoir un échange sur la question des violences et des difficultés que rencontrent les élus locaux, en particulier les maires ruraux ». Sonia Backès, secrétaire d’État chargée de la Citoyenneté auprès du ministre de l’Intérieur a passé la journée du 25 mai dans le département.

Après avoir visité, aux côtés du préfet, Jean-Sébastien Lamontagne, le centre social Saint-Exupéry de Coulounieix-Chamiers et le centre de formation du Service militaire adapté de Périgueux, la secrétaire d’État avait rendez-vous, en fin d’après-midi, avec plusieurs maires ruraux du secteur du Sarladais, à la sous-préfecture. Une vingtaine d’élus étaient présents pour
l’occasion.

« Nous avons entendu certains témoignages frappants, même si la Dordogne est un territoire relativement préservé des violences envers les élus, a noté Sonia Backès après leurs échanges. Mais il ne faut pas attendre que ce qui arrive dans les grandes villes touche les communes rurales pour faire quelque chose. » Le cas des voitures incendiées de l’ancienne députée Jacqueline Dubois, ainsi que les menaces ou encore les dégradations dont certains maires du secteur font l’objet ont été évoqués. « La ministre connaît bien le problème puisqu’elle-même et sa famille ont déjà été menacées », a constaté Jean-Jacques de Peretti, maire de Sarlat, à l’issue de la rencontre.

Formation pour les maires

 La secrétaire d’État a promis de faire remonter certaines des propositions des élus, comme l’idée d’une formation obligatoire et systématique pour ceux qui arrivent à la tête d’une commune et se retrouvent parfois démunis dans leurs nouvelles fonctions. Pour Jean-Jacques de Peretti, « ce ne serait pas inutile, notamment au niveau de la manière d’appréhender le public ».

D’autres problématiques ont été abordées durant les échanges entre les élus locaux et la ministre, concernant notamment la réglementation. « Dans le monceau de textes qui existent, qu’on soit maire d’une commune de 300 habitants ou de Bordeaux, il n’y a aucune différenciation, regrette l’édile de Sarlat. Entre les décisions de bon sens qui peuvent s’appliquer en milieu rural et des règles qui doivent être plus strictes dans les grandes métropoles, il y a quelque chose à faire. »

« Nous allons réfléchir à la différenciation et au discernement que la loi peut offrir pour des communes rurales qui ont des difficultés à mettre en place toutes les réglementations », a confirmé Sonia Backès. Parmi ces réglementations, la démarche ZAN (Zéro artificialisation nette), qui vise à limiter l’expansion des villes et pose des problèmes aux communes rurales, « qui ont besoin de logements et d’équipements », indiquait Germinal Peiro, président du Conseil départemental, également présent lors de la rencontre. La secrétaire d’État s’est engagée à échanger sur le sujet avec le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu.

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