Un budget en hausse de 10 %

Germinal Peiro a présenté, le 30 janvier, les orientations budgétaires du Département pour 2023. (Ph. L. R.)

FINANCES. S’il n’échappera pas à l’inflation, le Conseil départemental de Dordogne poursuivra ses missions principales, en 2023, en consacrant 72 M d’euros à l’investissement.

Électricité, gaz, matières premières… En Dordogne comme partout en France, les prix explosent en ce début d’année. À l’instar de nombreux foyers périgourdins, le Département va devoir faire face à des dépenses « pas forcément prévues »,  a prévenu son président, Germinal Peiro, alors qu’il présentait les orientations budgétaires de la Dordogne pour 2023, lundi 30 janvier. « Nous allons subir l’inflation, comme tout le monde. » 

Avec le relèvement du point d’indice et les factures d’énergie plus importantes, malgré les restrictions engagées par l’institution, les dépenses de fonctionnement « vont augmenter », prévoit l’élu. En conséquence, « nous allons rester prudents sur la maîtrise de la masse salariale », indique Germinal Peiro. 

Pour 2023, le budget total du Département s’élèvera à 611  M d’euros, en hausse de 10 % par rapport au précédent. 72 M d’euros seront consacrés à l’investissement. « Nous poursuivrons les missions essentielles du Département : le social, les routes, les collèges, le plan de lecture… et nous continuerons à apporter notre soutien aux associations et aux communes », détaille le président de l’institution. 41 M d’euros seront alloués à ces dernières en 2023. 

Deux ponts en réfection

Le Département continuera le travail engagé sur le centre départemental de santé. Une quatrième antenne vient d’ouvrir, le 1er février, à Saint-Astier. « Notre politique porte petit à petit ses fruits, pour répondre aux besoins de la population en matière de santé », se félicite le président. Sur le réseau routier, les deux gros chantiers engagés cette année concernent la réfection du pont de Groléjac, qui doit démarrer en avril, pour un montant total de 12 M d’euros, dont 8 en 2023, et celle de l’ouvrage de Ménesplet. 

Les collèges de Bergerac et Thiviers feront l’objet de travaux d’isolation thermique par l’extérieur, pour des montants avoisinants les 2 M d’euros ; à La Roche-Beaulieu, la chaufferie fioul sera remplacée par une au bois, pour 850 000 E. Sept nouveaux établissements rentreront dans le programme 100 % bio local et fait maison à Brantôme, Le Bugue, Terrasson, La Coquille, Saint-Astier, Montignac et Bergerac. « Cela permet une relocalisation de l’activité agricole », assure l’élu, qui prévoit aussi de soutenir les abattoirs locaux, publics et privés.

Côté sportif, « les études vont bon train pour le parcours d’eaux vives de Bergerac », assure
Germinal Peiro. Le maître d’œuvre doit être désigné prochainement. L’équipement permettra de renforcer l’attractivité touristique du Bergeracois et servira de pôle de formation dans le domaine de la sécurité pour les pompiers. Ils pourront venir s’y entraîner à sortir des victimes d’une voiture prise sous les eaux. « Nous sommes ouverts à toutes les idées nouvelles pour la multifonctionnalité de cet équipement », a précisé l’élu. 

BUDGET 2022

L’année exceptionnelle du Sdis

Durant l’année écoulée, les frais de fonctionnement du Sdis (Service départemental d’incendie et de secours), financé à 55 % par le Département, ont considérablement augmenté. Il a fallu rallonger d’1,7 M d’euros en novembre le budget de 17 M d’euros initialement voté pour 2022. Cette hausse s’explique non seulement par le relèvement du point d’indice mais aussi « parce que cela a été une année particulière, entre la grêle à La Roche-Chalais et Ribérac et les 52 départs d’incendie de l’été », note le président du Conseil départemental.

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