Quels changements pour les impôts

Pour Didier Bianchini (au centre), administrateur général des finances publiques de Dordogne, la revalorisation du barème est « sans commune mesure avec celles des années précédentes ». (Ph. L. Lemaire)

FISCALITÉ. La campagne déclarative d’impôt sur le revenu est ouverte. Pour lutter contre l’inflation, plusieurs mesures ont été mises en place, notamment la revalorisation des tranches du barème de référence.

“En ce monde, rien n’est certain à part la mort et les taxes.” Et au printemps, vient le temps des taxes. La campagne déclarative d’impôt sur le revenu est lancée, cela n’a échappé à personne. Si, comme l’indique Didier Bianchini, administrateur général des finances publiques, « la loi de finances rectificative pour 2022 et la loi de finances initiale pour 2023 s’inscrivent dans une certaine continuité », quelques nouveautés sont à noter.

Au premier rang de celles-ci, la revalorisation des tranches du barème de l’impôt sur le revenu de 5,4 %. « Elle est sans commune mesure avec les revalorisations des années précédentes, mais parce que l’inflation est elle aussi sans commune mesure. Pour information, la revalorisation de 2021 était de 0,4 % », remarque Didier Bianchini. Un effort qui coûte au niveau national six milliards d’euros et qui, concrètement, se traduit comme suit : « Si vous n’avez pas eu de revalorisation de votre salaire, en 2022, ou que cette augmentation a été moins importante que l’inflation, mécaniquement, vous allez payer moins d’impôts ». Une personne qui touche le Smic, soit 1 353 Ä net, avec un net imposable de 17 313 Ä, aurait dû, sans la revalorisation du barème, payer 66 Ä d’impôts. Avec cette dernière, elle n’en paiera pas.

Autre barème revisité : le barème kilométrique à hauteur de 5,4 %, « afin de préserver le pouvoir d’achat des ménages ». De même, le seuil d’exonération des heures supplémentaires est passé de 5 000 à 7 500 Ä. L’augmentation du plafond de dépenses du crédit d’impôt pour frais de garde d’enfants de moins de 6 ans est quant à lui passé de 2 300 à 3 500 Ä.

Revenu de référence faible

Pour les déclarants qui ont recours au service à la personne, de nouvelles obligations déclaratives ont été mises en place. « Afin de mieux évaluer les typologies de dépenses ouvrant droit à un crédit d’impôt, les usagers doivent désormais renseigner la nature de l’activité parmi 27 typologies. C’est une demande du ministère », précise Christophe Achaintre, administrateur des finances publiques adjoint.

À noter que la fusion de la déclaration d’impôt sur le revenu et la déclaration sociale des indépendants, qui existe depuis trois ans, a été étendue aux agriculteurs ainsi qu’aux praticiens et auxiliaires médicaux conventionnés, soit plus de 800 000 bénéficiaires.

En Dordogne, pour 2022, l’impôt moyen est de 2 619 Ä avec un nombre de contribuables imposables de 97 918. « Nous sommes plutôt sur un revenu de référence relativement faible », commente Sébastien Pichard, chef de division DDFIP 24.

EN CHIFFRES

17 % la part de déclarations papiers en Dordogne

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