Pour que l’école mène à l’entreprise

Anne Bisagni-Faure est allée à la rencontre des élèves du bac pro maroquinerie du lycée des métiers de Thiviers. (Ph. L. Lemaire)

FORMATION. La rectrice de la région académique, Anne Bisagni-Faure, était en visite au lycée des métiers du bois et du cuir, Porte d’Aquitaine, à Thiviers, dans le cadre de la semaine école-entreprise.

« C’est essentiel pour nous de donner envie, de sensibiliser à ces métiers. » Ces métiers, en l’occurrence, sont ceux du cuir et du bois, enseignés au lycée Porte d’Aquitaine de Thiviers, qui accueille le campus des métiers et des qualifications (CMQ) “cuir, textiles, mode et luxe“ et que la rectrice de la région académique, Anne Bisagni-Faure, est venue visiter, jeudi 1er décembre. Dans le cadre de la semaine école-entreprise, l’idée était de s’interroger sur la manière de promouvoir au mieux les entreprises auprès des collégiens et lycéens et, inversement, de rapprocher le monde du travail de l’éducation.

À Thiviers, le bac pro maroquinerie est l’exemple d’une communication réussie entre le monde de l’entreprise et l’Éducation nationale. « Comment faites-vous pour attirer ? », interroge Anne Bisagni-Faure. « Nous sommes présents sur plusieurs forums et campus pour promouvoir à la fois les métiers du cuir et ceux de la mode, qui y sont liés », témoigne Sophie Capbern, directrice opérationnelle du Campus des métiers et qualifications Cuir, textiles, mode et luxe de Nouvelle-Aquitaine.

Mais l’action la plus convaincante est sans nul doute les journées d’immersion en entreprise pour les professeurs principaux. « Le déclic peut parfois se faire en voyant la façon dont les jeunes se réalisent en stage, remarque la rectrice. Les adultes voient les élèves différemment de ce qu’ils sont en classe. Constater qu’ils sont épanouis dans ces métiers peut transformer l’orientation,  elle devient un choix plutôt qu’une alternative par défaut. Cela crée un regard stimulant plutôt que dépréciant sur ces métiers. »

Interactions entre entreprise et enseignement

L’autre solution pour un dialogue renforcé entre les entreprises et l’enseignement tient à la présence de chacun dans le monde de l’autre.

« L’idée d’avoir des représentants professionnels dans les conseils d’administration des établissements est-elle envisageable ? », questionne Anne Bisagni-Faure. « Les entreprises pourraient en effet avoir un relais, qu’elles sachent que nous sommes à leur écoute et qu’elles peuvent nous faire part de leurs attentes. C’est comme ça que nous pourrons nous adapter au mieux au niveau de nos formations », confirme le proviseur du lycée professionnel Porte d’Aquitaine, Didier Chaussoy. Et de fait, créer davantage de visibilité et peut-être de vocations.

EN CHIFFRES

554 entreprises dédiées au cuir en Nouvelle-Aquitaine, dont 365 artisans

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