L’État au chevet des entreprises

Les boulangers, comme les autres artisans de Dordogne, peuvent prétendre à bénéficier d’au moins un des quatre dispositifs mis en place par l’État.

ÉNERGIE. Pour aider les entreprises à faire face à la hausse du prix de l’électricité et du gaz, quatre dispositifs simples ont été mis en place par l’État, qui s’adressent en priorité aux TPE et PME. Explications.

En ce moment, c’est la star des vitrines : la galette des rois. Mais elle a un prix : 20 euros la galette de quatre à six parts, on se dit que la fève se mérite. C’est un fait, non seulement il faut beaucoup de beurre pour en fabriquer et le prix de ce dernier a explosé – six à neuf euros le kilo, mais en plus, les boulangeries doivent faire face à l’augmentation faramineuse du coût des énergies, qu’elles répercutent inévitablement sur leurs tarifs.

Pour les accompagner, le gouvernement a mis en place plusieurs dispositifs. En Dordogne, bien décidée à « aller vers, comme pendant la crise sanitaire », la préfecture, en partenariat avec la Chambre de métiers et de l’artisanat, a pris le parti d’appeler les 369 boulangers du département afin de leur faire connaître les possibilités qui s’offrent à eux pour éviter une situation extrême ou dramatique. « Pour l’instant, sur les 54 éligibles à un des dispositifs, 22 n’étaient pas au courant », a remarqué Didier Bianchini, directeur départemental des finances publiques de Dordogne, avant de les énumérer tous, en insistant sur le fait qu’y prétendre « n’est pas du tout compliqué ».

La première des quatre aides est celle qui s’adresse au plus grand nombre : le bouclier tarifaire. « Tout le monde devrait le connaître car il s’adresse autant aux particuliers qu’aux entreprises ou aux petites collectivités, avec les mêmes conditions », insiste Didier Bianchini. De fait, ce tarif de vente réglementé pour l’électricité limite la hausse des prix de l’énergie à 15 % pour les TPE (entreprises de moins de 10 salariés et de moins de 2MÄ de chiffre d’affaires) ayant un compteur d’une puissance inférieure ou égale à 36 kVA. « La démarche n’est pas du tout compliquée. Il suffit de remplir une attestation d’éligibilité (https://www.economie.gouv.fr/files/files/2023/Modele_attestation_aides_energie_entreprise.pdf) et de la transmettre à son fournisseur », note le directeur des finances publiques.

Aides diversifiées

Le second dispositif d’aide est la garantie de prix annoncée le 6 janvier par le gouvernement. « Les TPE ne bénéficiant pas du bouclier tarifaire sont au moins assurées qu’elles ne paieront pas leur électricité plus de 280 Ä/mégawattheure (MWh), en moyenne, pour l’année 2023 », assure Didier Bianchini qui reconnaît que « ça reste cher par rapport à un prix normal de 50 Ä/MWh habituellement, mais c’est bien moindre que la moyenne actuelle de 400 Ä/MWh ».  Pour y prétendre, même démarche que pour le bouclier tarifaire : une attestation à fournir à son fournisseur.

L’amortisseur électricité représente le troisième modèle d’aide. Il s’adresse cette fois aux TPE et PME ayant un compteur électrique d’une puissance supérieure à 36 kVA et peut venir en complément de la garantie de prix. Il permet de prendre en charge jusqu’à 20 % de la hausse de la facture. L’attestation à remplir est à retrouver sur le même site que les deux premières.

Le guichet d’aide au paiement aux factures est le dernier dispositif et concerne autant l’électricité que le gaz. Sont éligibles toutes les entreprises dont les dépenses d’énergie représentent plus de 3 % du chiffre d’affaires 2021 et dont la facture connaît une hausse de plus de 50 % par rapport à 2021. Pour toutes questions, un numéro est dédié : 06 12 32 41 04.

Partagez cet article
Facebook
Twitter
LinkedIn
WhatsApp
Email

Plus d'articles pour "Actualité"

Publiés récemment