La Coordination rurale de Dordogne a mobilisé une centaine d’agriculteurs, lundi 15 décembre au Pont du Cerf, à Périgueux. Ils ont promis de tenir tant qu’ils n’auront pas été entendus par la ministre.
La colère est bel et bien rallumée dans le monde rural. Cette fois, c’est la gestion de la DNC (dermatose nodulaire contagieuse) qui a mis le feu aux poudres. La Coordination rurale de Dordogne a appelé ses sympathisants à se réunir une nouvelle fois, lundi 15 décembre au rond-point du Pont du Cerf, à proximité de Périgueux.
L’objectif était clair : mettre la pression sur l’État responsable, selon le syndicat, du » massacre de l’élevage français « . L’appel à se rassembler a visiblement été entendu de la base puisque la préfecture a dénombré environ 170 agriculteurs. Bonnets jaunes sur la tête, certains étaient venus avec des tracteurs dont les bennes étaient pleines de pneus et de déchets prêts à être brûlés. La CR 24 entend faire le siège du rond-point » le temps qu’il le faudra « .
L’autoroute bloquée
» Nous sommes là ce matin pour dénoncer l’extermination de l’élevage français. Nous avons fait des efforts, c’est à l’État d’en faire maintenant « , estime Rémi Dumaure, président de la Chambre d’agriculture. » L’objectif est de rassembler le plus largement possible. Nous appellons les agriculteurs de tout bord syndical à rejoindre notre mouvement « , avait invité Justin Losson, quelques minutes plus tôt. Le co-président du syndicat en Dordogne a évoqué le nouveau protocole proposé par la CR : » la mise sous cloche du troupeau contaminé, l’abattage seulement sous signe clinique, un contrôle périodique des animaux sur une durée à déterminer et la vaccination étendue à toute la France à ceux qui le souhaitent « .
Dans la journée, les agriculteurs ont étendu le blocage du rond-point à l’autoroute voisine : l’A89 a été interdite à la circulation dans les deux sens à partir de lundi soir, entre les sorties 14 et 16, menant à Périgueux et son agglo. Mardi 16 au matin, les manifestants étaient toujours sur place et se sont rendus, dans l’après-midi, avec une quinzaine de tracteurs à la DDT pour vider leurs bennes remplies de pneus et déchets.
