Le monde de la santé dans la rue

Mobilisation. Les syndicats Force ouvrière et Unsa se sont rassemblés, mardi 27 septembre, à Périgueux, pour dénoncer les conditions de travail des professionnels de santé et réclamer une revalorisation de salaires.

Les salariés des établissements de santé publics et privés étaient dans la rue, mardi 27 septembre, à Périgueux, à l’appel des syndicats Unsa Santé et FO Santé. Réunis en intersyndicale au rond-point Yves Guéna, les partenaires sociaux souhaitaient mettre l’accent sur les difficultés qu’ils rencontrent au quotidien dans les établissements de Dordogne tant sur le secteur public que privé et sur tout type d’établissement : centre hospitalier, hôpital local, Ehpad, psychiatrie ou établissements accueillant des personnes en situation de handicap. 

Les oubliés du Ségur 

L’une des premières revendications concerne la revalorisation de 183 € nette obtenue en 2020, à l’issue de négociation entre le ministère de la Santé et les syndicats lors du Ségur de la santé. Une grande majorité des personnels ont touché cette prime, aussi bien dans le privé que dans le public. Néanmoins, certains salariés des structures d’aides aux personnes handicapées comme les aides médico-psychologiques ou à l’éducation des enfants comme les accompagnants éducatifs et sociaux n’en bénéficient pas. Les syndicats réclament pour eux un reclassement en catégorie B et une revalorisation de leur grille indiciaire. C’est également le cas des salariés du privé, comme les agents d’entretien, qui sont exclus du dispositif. « Cette distinction entre les secteurs et les métiers est vraiment inacceptable car, pour nous, ces salariés font partie de la chaîne de soins ; ils doivent être revalorisés comme les autres », plaide Pascale Slagmolen, secrétaire départementale Unsa Santé. 

Améliorer les conditions de travail

L’autre volet du Ségur de la santé concerne la rémunération des heures de nuit « qui n’a pas été augmentée depuis plus de 20 ans », selon les syndicats. « Nous travaillons pour 1,07 brut de l’heure, la nuit. Certes, notre traitement indiciaire a été augmenté de 3,5 % mais c’est trop peu au regard du coût de la vie. Nous espérons au minimum une augmentation de 10 % », avance Jennifer Mirailles, aide-soignante à l’hôpital de Bergerac. Cette dernière dénonce aussi le manque de personnel, dégradant encore un peu plus les conditions de travail. Un sentiment partagé par Gwladys Vil, également aide-soignante à Bergerac : «  Nous devons gérer l’urgence au quotidien, nous manquons de matériel même pour des soins d’urgence comme de l’oxygène. Dans mon service, 24 patients sont à soigner et laver en deux heures pour deux infirmières et deux aides-soignantes : c’est trop peu. » Ce sentiment de mal faire son travail est partagé par l’ensemble des personnels soignants rencontrés dans le cortège. 

« Nous souhaitons que nos revendications soient enfin entendues pour que le soin retrouve une place digne dans les établissements de santé et que la relation patient-soignant s’effectue avec un peu plus d’humanité », espère Pascale Slagmolen.

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