Informer pour éviter les incendies

Le nouveau règlement doit permettre de préserver à la fois la forêt mais aussi les moyens d’intervention des pompiers sur le territoire. (Ph. Sdis 24)

PRÉVENTION. Grâce au nouveau règlement départemental de lutte contre les incendies de forêt, les citoyens pourront être informés à tout moment du niveau de risque en cours et adapter leur comportement.

Ils ont tiré les enseignements de l’épisode d’incendies de l’été dernier. La préfecture de Dordogne et le Service départemental d’incendie et de secours (Sdis 24) ont adapté, cette année, leur façon de fonctionner, pour éviter les « à-coups de règlement et avoir plus de visibilité », a expliqué Yohan Blondel, directeur de cabinet du préfet, la semaine dernière. La réflexion menée main dans la main avec les différentes parties prenantes (Sdis, Direction des territoires, artificiers professionnels, représentants et élus des collectivités, sylviculteurs, Chambre d’agriculture, professionnels des activités de loisirs…) a abouti au nouveau règlement départemental pour la prévention des incendies de forêts, cohérent avec celui des départements voisins.

Cinq paliers de risques incendie, allant de “faible” à “exceptionnel” sont définis. Entre le 1er mars et le 30 septembre, le niveau de risque est automatiquement fixé au deuxième palier, “modéré”. « Nous décidons ensuite du niveau de risque en fonction de différents indicateurs : météorologiques mais pas seulement », précise le directeur de cabinet du préfet. Le Sdis 24 est partie prenante dans l’évaluation. « Chaque jour, nous réalisons un briefing d’analyse de la journée et du lendemain, avec des indications fournies par Météo France mais aussi en fonction des éléments intrinsèques à la forêt et à la société (activités humaines, etc.), zone par zone », explique le colonel Hierholtz, directeur départemental adjoint du Sdis 24. Sur cette base, c’est au préfet qu’il revient de fixer le niveau de risque.

Informations sur répondeur

Une forêt en stress hydrique depuis plusieurs semaines, comportant un matelas de végétation sèche au pied des arbres « peut brûler comme un rien, même s’il pleut quelques jours », prévient le colonel des pompiers. Ainsi, le niveau de risque peut rester à un seuil important, malgré des précipitations orageuses, comme cela a été le cas l’an dernier aux alentours du 15 août. « Mais nous veillerons à ne pas varier de posture d’un jour à l’autre et à donner des tendances à trois jours », promet Yohan Blondel. L’indicateur publié le jeudi ou le vendredi précédent restera valable tout le week-end, de façon à ne pas perturber l’activité économique et sociale du territoire.

Pour informer la population, afin qu’elle adapte son comportement, le niveau de risque auquel est soumis le département est publié sur le site et les réseaux sociaux de la préfecture, avec des tableaux retraçant les différentes dispositions à prendre dans la zone sensible aux incendies. Une carte est disponible en ligne pour savoir si l’on fait partie ou non de cette zone sensible, où certaines pratiques peuvent être interdites : circulation, travaux agricoles ou forestiers, barbecue, feux d’artifice, activités ludiques ou sportives en forêt… Un répondeur est également mis en place pour informer, 24 h/24 et sept jours sur sept, en temps réel, du niveau de risque, au 05 53 03 70 00.

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