[Sanitaire] Suite à la découverte de trois cas d’influenza aviaire chez des grues cendrées retrouvées en Dordogne, la préfecture interdit les rassemblements de volailles jusqu’au 20 novembre.

Niveau supplémentaire franchi dans les restrictions dues à l’influenza aviaire. Après un passage du niveau modéré à élevé concernant le risque, le 21 octobre dernier, et la confirmation d’un nouveau foyer d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP), dans un élevage multi-espèces de Côte-d’Or, la préfecture de la Dordogne a annoncé la mise en place d’une interdiction de rassemblement de volailles, mercredi 5 novembre.

« Trois cas d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) ont été constatés, depuis le 31 octobre, sur des grues cendrées en Dordogne« , a justifié la préfecture, qui précise aussi que cette décision au niveau local s’inscrit dans une démarche globale de prévention, à l’échelle nationale : « Plus d’une centaine de cas dans des départements allant du Nord-Est au Sud-Ouest de la France, sur le trajet de migration de cette espèce, ont été constatés. Les migrations de grues cendrées vont connaître un pic dans les semaines à venir et vont avoir lieu jusqu’à la fin du mois de novembre. Des mesures de gestion sont mises en œuvre pour prévenir la propagation du virus parmi les oiseaux sauvages, et l’introduction du virus dans les établissements détenant des oiseaux.« 

Par conséquent, tous les rassemblements de volailles sont interdits par arrêté préfectoral jusqu’au 20 novembre.

Contamination précoce

Pour rappel, depuis le 10 octobre, onze foyers d’influenza aviaire hautement pathogène ont été confirmés dans plusieurs régions de France métropolitaine (Pas-de-Calais, Loire-Atlantique, Lot-et-Garonne, Vendée, Cher, Haute-Marne, Allier, Côte-d’Or, Marne, Vendée), dont quatre dans des basses-cours (Loire-Atlantique, Seine-Maritime, Charente-Maritime, Vendée).

Si, pour l’instant, aucun cas n’a été détecté en Dordogne, les éleveurs et responsables des organismes professionnels se disent très vigilants. En effet, des abattages ont récemment eu lieu dans le département voisin du Lot-et-Garonne.

Les trois cas de grues cendrées atteintes de l’influenza aviaire, retrouvées dans trois endroits distincts, montre que la faune sauvage est touchée. La préfecture avertit donc : « En cas de découverte d’un oiseau malade ou mort, il est impératif de ne pas toucher à l’animal : il convient d’avertir le service départemental de l’Office français de la biodiversité ou la Fédération départementale des chasseurs et, si l’animal est mort, de contacter la mairie qui procédera alors à la collecte de l’animal« .

L’émergence de ces foyers hautement pathogènes survient avec trois semaines d’avance par rapport à l’année dernière. C’est moins tôt, néanmoins, que dans certains pays voisins d’Europe tels que l’Allemagne, le Portugal, l’Espagne ou le Royaume-Uni, qui ont dû faire face à des cas dès le mois d’août.