Savoir-faire cousu main

Une fois brodés, tous les vêtements sont vérifiés par Benjamin Philippe qui apporte les dernières finitions aux produits. (Ph. T. Mercier)

DÉVELOPPEMENT. Benjamin Philippe est à la tête du groupe Armand Textile, dont l’activité est spécialisée dans la vente et le marquage de vêtements professionnels. L’entreprise se porte bien et exporte vers l’international.

Installée dans la zone d’activité de Boulazac, à quelques encâblures de l’imprimerie des timbres, Broderie du Périgord tisse son succès lentement. À sa tête, Benjamin Philippe, entrepreneur autodidacte. « J’avais lancé, en 2015, une activité de blanchisserie à mon compte. Cette société m’a permis d’investir en parallèle dans une machine à coudre et de lancer, en 2016, Broderie du Périgord. Voyant le potentiel dans ce secteur, j’ai décidé de m’installer et d’arrêter la blanchisserie », raconte Benjamin Philippe. Ce dernier n’est pas seul dans cette aventure puisqu’il est entouré de Clémence Casado, commerciale, Franck Faucon, ouvrier, et de son épouse, Lorelei Marcelaud, pour la gestion administrative de la société. 

Regroupement en holding

L’enseigne est regroupée sous la holding Armand Textile qui comprend trois sociétés :
Broderie du Périgord, EPI du Périgord, spécialisée dans la vente de vêtements professionnels, et Écusson du Périgord, un site de e-commerce. 

Depuis sa création, l’activité de Broderie du Périgord est en constante progression. Entre 2021 et 2022, le chiffre d’affaires a progressé de 50 % et le gérant vise un objectif pour l’exercice en cours de 75 % d’augmentation. Le marché historique est réalisé à 98 % par la clientèle locale et hexagonale. Le reste est exporté en Europe (Espagne, Allemagne), au Japon et Tahiti. « 95 % de mes clients sont des professionnels. Le reste est assuré grâce au bouche-à-oreille et à la recommandation de mes clients vers d’autres prospects. Prochainement, je compte ouvrir le marché, très important, des comités d’entreprise. »

Pour faire tourner son atelier, Benjamin Philippe s’est équipé de machines Brother. Il en possède dix, dont une à six têtes et neuf à une tête. Des outils qui coûtent en moyenne près de 5 000 e. Sa matière première provient de plusieurs fournisseurs, dont La Bonneterie du Périgord 1948. « J’aimerais beaucoup proposer la totalité de ma gamme en 100 % français, en m’appuyant sur ce partenaire. Mais ma clientèle, composée de chefs d’entreprise, n’est pas prête à dépenser des sommes folles pour des uniformes de travail », déplore-t-il. Néanmoins, le gérant s’approvisionne en Espagne, en Italie, en Allemagne, au Danemark et en Suède. Les vêtements arrivent déjà montés, prêts à être marqués.

Techniques variées

« Nous avons différentes techniques, à commencer par la broderie. Nous avons aussi le transfert sérigraphique, les écussons et l’impression digitale. Ces marquages s’adaptent sur des tee-shirts, des polos, des doudounes, des sweats ou même des soft shell », précise Benjamin Philippe. La technique de marquage va varier en fonction du textile voulu par le client. « Il y a certains logos qui ne sont pas réalisables sur un textile fin comme un tee-shirt ou un polo car il risque de rétracter et baver. Tout mon travail est de bien le faire comprendre au départ au client », ajoute-t-il. L’entreprise facture sa prestation en fonction de différents formats : manche, cœur, intermédiaire, dos ou maxi-dos. Actuellement, Broderie du Périgord produit environ 700 pièces par semaine en broderie et 1 500 pièces en sérigraphie. « En broderie, nous avons deux bons à tirer, un papier et un réel. Le réel permet de broder le logo sur un textile lambda pour que le client puisse vérifier le rendu final de sa demande. Nous réalisons ensuite gratuitement les modifications, le cas échéant. Après acceptation, il faut compter entre 10 et 15 jours de fabrication », explique Benjamin Philippe. Le mois prochain, le gérant lance une quatrième enseigne, appelée Sérigraphie du Périgord, dans un nouveau bâtiment de 320 m2. « C’est un investissement de 55 000 e qui doit me permettre d’augmenter mes volumes de ventes et répondre à des marchés plus conséquents. Pour ce faire, deux salariés vont rejoindre le groupe. » 

EN CHIFFRES

700 pièces brodées par semaine dans l’atelier de Boulazac

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