« Il y a un besoin fort de coalition »

À Lanouaille, Aurélien Rousseau a rencontré les professionnels de santé qui participent au développement des communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS). (Ph. L. Lemaire)

SANTÉ. Sur sollicitation du député Jean-Pierre Cubertafon, Aurélien Rousseau a aussi fait une halte à Lanouaille pour y rencontrer les membres des communautés professionnelles territoriales de santé.

« La CPAM rembourse en moyenne 4 200 euros de soins par habitant, en Dordogne alors que la moyenne nationale est de 2 600 Ä par habitant. C’est un fait, nous avons une population vieillissante et un phénomène de désertification médicale. Donc les CPTS (communautés professionnelles territoriales de santé) apparaissent comme le meilleur moyen de prendre en charge les besoins de santé », a souligné Delphine Camblanne, directrice de la CPAM Dordogne, en préambule de la rencontre des professionnels de santé avec leur ministre de tutelle, Aurélien Rousseau, à Lanouaille.

La Dordogne compte cinq de ces structures dont trois sont actuellement actives, les deux dernières ayant tout juste signé leur lettre d’intention. Le ministre a ainsi pu constater leur efficacité par le regroupement de professionnels « à leur initiative, pour définir les priorités et besoins d’un territoire en matière de santé », a résumé la directrice de la CPAM. Chaque CPTS a donc développé ses spécificités. « Elle permet d’individualiser la réponse. Ici, nous n’avons clairement pas les mêmes besoins qu’à Périgueux ou encore moins Bordeaux. Mais les solutions viennent de nous et nos échanges et concertations », souligne Jessica Laleuf, présidente de la CPTS Confluence, qui opère sur trois territoires : le nord Dordogne, le sud de la Haute-Vienne et la Corrèze.

Généraliser les CPTS

Évidemment confrontées au manque criant de soignants, les CPTS essaient de faire face en mutualisant et optimisant les moyens humains dont elles disposent. « Nous sommes là pour accompagner le changement. La médecine mais les patients aussi changent. Notre objectif est que ces derniers fassent davantage de choses seuls pour avoir moins recours aux soignants. » De même qu’elles militent pour une plus grande attractivité auprès des jeunes soignants. « Les “docteurs juniors” ne doivent pas être là pour boucher des trous mais continuer d’apprendre. »

Aurélien Rousseau n’a pas caché que « les difficultés sont devant nous car nous n’aurons pas des médecins qui vont sortir d’une imprimante 3D », mais il s’est aussi dit « impressionné » par cette volonté collective de sortir du problème qu’il approuve : « S’il n’y a pas de coalition, on ne s’en sortira pas ». Aujourd’hui, 77 % du territoire est couvert par une CPTS. L’objectif du gouvernement est de les généraliser d’ici la fin de l’année.

EN CHIFFRES

4 200 euros de soins remboursés par la CPAM par an et par habitant, en Dordogne

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