« C’est l’occasion d’expliquer »

Jean-Philippe Granger pense que Péri’meuh « peut simplifier le quotidien des agriculteurs ». (Ph. archives Réussir le Périgord)

[TÉMOIGNAGE] Jean-Philippe Granger, président de la Chambre d’agriculture de la Dordogne, se réjouit de voir Péri’meuh prendre place au cœur de Périgueux ; comme un retour aux sources et au grand public.

Quel est votre sentiment à propos de Péri’meuh qui revient à Périgueux ?

Jean-Philippe Granger : On revient aux sources, à la première initiative de concilier la capitale du département avec l’agriculture. En tant que Chambre d’agriculture, dans notre mission de communiquer positivement sur le métier d’agriculteur, c’est bien de pouvoir toucher un maximum de Périgourdins, au cœur de la préfecture du département.

Dans le contexte actuel compliqué pour l’agriculture, est-ce que Péri’meuh porte un enjeu supplémentaire ? Y a-t-il besoin de faire encore plus de pédagogie sur les problématiques auxquelles les agriculteurs doivent faire face ?

J.-P. G. : C’est toujours important de parler de notre métier et des problématiques de notre département. Nous avons la chance d’avoir, en Dordogne, une multitude de filières, d’être le modèle dont la société rêve en termes d’agriculture sauf que, dans ce modèle “parfait”, nous rencontrons quand même, comme partout ailleurs, nombre de difficultés. Et c’est à nous de les expliquer, à nous de dire pourquoi nous vivons mal de notre métier. Au-delà des débats politiques qui existent, au-delà des problématiques nationales, je crois qu’il est important d’appuyer sur le rôle primordial des

agriculteurs sur notre territoire périgourdin.

On sait que le soutien du grand public joue dans le fait de peser auprès des instances politiques. Péri’meuh est justement une rencontre avec celui-ci. Est-ce que le conquérir peut aider dans les combats du monde agricole auprès des institutionnels ?

J.-P. G. : Ça ne peut pas nuire. Et, en plus, ça peut contribuer à simplifier notre quotidien d’agriculteur. Je pense notamment aux conflits de voisinage ou à la non ou méconnaissance de notre métier – pourquoi un agriculteur fait du bruit la nuit ? Pas parce qu’il aime faire du tapage nocturne mais parce qu’en fonction de la météo, il est parfois obligé de travailler très tard ou très tôt pour sauver sa récolte. Ce genre d’évènement est une occasion d’expliquer. C’est de la pédagogie. Le but est aussi de simplifier la vie des agriculteurs. En cela, Péri’meuh s’inscrit parfaitement dans la continuité du travail que l’on mène avec les collectivités pour intégrer les nouveaux arrivants. La Dordogne est une terre d’accueil qui compte nombre de néo-ruraux, des personnes qui ont toujours vécu à la ville et qui découvrent ici quelques “contraintes” d’être à la campagne. Je me trouve moi-même en zone périurbaine, je connais très bien le sujet. Il faut souvent ré-expliquer mais s’il y a du dialogue et des personnes intelligentes, on arrive toujours à trouver une solution.

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