Apprendre à travailler ensemble

Marie Aubert, préfète de Dordogne, a signé la charte de bonnes pratiques forestières aux côtés de neuf partenaires. (Ph. Th. Mercier)

[Sylviculture] La préfecture a signé mercredi 10 décembre à Castels-et-Bézenac, une charte de bonnes pratiques avec les acteurs du monde forestier périgourdin. Un texte qui vise à apaiser les tensions parfois vives.

Les activités forestières sont souvent l’objet de controverses. C’est pour développer et pérenniser un dialogue entre les professionnels de l’exploitation forestière et les citoyens que l’État a établi une charte de bonnes pratiques des chantiers forestiers.

Cet engagement s’est matérialisé en Dordogne, mercredi 10 décembre dans la forêt de Castels-et-Bézenac, en présence de nombreux acteurs des activités sylvicoles. Ce texte vise, au-delà du nécessaire dialogue entre les utilisateurs de la forêt, à permettre le débardage et le chargement du bois dans des conditions acceptables pour tous, ainsi qu’à assurer l’approvisionnement de la filière bois départementale et la sécurité des chantiers. Les engagements pris par les signataires « ne se substituent en aucun cas à la réglementation en vigueur », précise le texte qui leur a été remis. En effet, le transport de bois dans le département fait l’objet d’une législation et des contrôles spécifiques sont régulièrement effectués par les services de l’État.

Un pas-à-pas pédagogique

Cette charte a été éditée de manière simple et pédagogique et elle reprend les trois étapes clefs d’un chantier (avant, pendant et après) en fonction des deux acteurs, l’exploitant forestier et le gestionnaire de voirie. Par ailleurs, chacune des parties concernées par la charte s’engage à en informer ses adhérents, à en faire la promotion et à se rencontrer au moins une fois par an.

Dix partenaires ont ainsi signé ce texte au début du mois. « Ce document a le mérite de donner une méthode claire pour coordonner le travail à la fois des exploitants, des élus locaux et des services de l’État. Il fixe aussi les responsabilités de chacun et évite les conflits d’usage », estime Marie Aubert, préfète de la Dordogne. Elle a d’ores et déjà donné rendez-vous aux signataires dans un an, pour « faire le bilan et adapter les choses, le cas échéant ».

Faire preuve de transparence

Durant la phase d’élaboration de cette charte, la préfecture a également élaboré des panneaux explicatifs sur le boisement et le reboisement. Ces panneaux sont installés en bordure de chemin, à proximité des parcelles en travaux, « pour envoyer des messages compréhensibles de tous dans un souci de transparence », a ajouté Marie Aubert.

Cette dernière en a profité pour évoquer le sujet explosif des coupes rases. « Nous avons édité un second document, cette fois à destination du grand public, pour expliquer le seuil préfectoral de coupe. Il a vocation à faire baisser les tensions et les incompréhensions », espère la préfète de la Dordogne.

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